Tirs de prélèvement de loups : le Tribunal Administratif de Toulon suspend l'arrêté préfectoral. Une très mauvaise nouvelle pour les éleveurs !
Les éleveurs sont en première ligne !
Depuis le début de l'année 2015, 469 brebis et 25 chèvres ont été tuées par les loups sur le seul département du Var (Chiffres de la DDTM du Var). Les éleveurs sont seuls face à un problème qui rend de plus en plus difficile la poursuite de l'élevage pastorale, tout particulièrement dans le Sud-Est de la France.
En effet, l'élevage pastorale est en récession, les éleveurs ne vont plus dans certaines zones suite à de trop fortes prédations, des exploitations cessent leurs activités... Les éleveurs vivent des situations de plus en plus dures où ils doivent faire face à des carnages (50 bêtes en une attaque) et une pression permanente qui n'est plus soutenable.
Nécessité de réguler le nombre de prédateurs
Le nombre de loups présents sur le territoire français augmente d'environ 20% chaque année. Le nombre d'ovins et caprins tués par les loups suit également la même trajectoire : une hausse de 30% sur le territoire national en 2014, soit plus de 9000 victimes. De plus en plus de territoires sont colonisés par l'animal qui étend sans cesse sa zone de prédation. Ce phénomène est également constaté dans le Var. Il est donc urgent de réguler la population de loups afin de diminuer la prédation sur ovins et caprins.
Aussi, de nombreux spécialistes s'accordent à dire que le loup s'est habitué aux systèmes de protection des troupeaux mis en oeuvre depuis des années. Il est alors grand temps de rétablir un sentiment d'éviction chez l'animal pour préserver les troupeaux.
Défendre l'élevage pastoral contre l'ensauvagement des milieux naturels
La Confédération paysanne du Var défend l'élevage pastoral comme modèle d'agriculture paysanne, face à un processus global d'industrialisation de l'élevage. Nous nous refusons d'assister au transfert de ces troupeaux vers un système d'élevage hors-sol. Et ce, pour assouvir un objectif dissimulé d'ensauvagement des milieux naturels. Le tourisme n'est pas la seule économie rurale, et l'agriculture paysanne compte bien y garder toute sa place !