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AGRICULTURE PAYSANNE
25.10.2014

NO VACHARAN : NON à la répression syndicale, NON aux 1 000 vaches !

25.10.2014 - Place du marché à Draguignan.

Mobilisation contre la ferme-usine des 1 000 vaches, contre la répression syndicale, pour soutenir les 9 militants de la Confédération paysanne qui passeront mardi prochain en procès à Amiens.

Samedi matin (25 octobre 2014), une soixantaine de paysan-ne-s et de citoyen-ne-s se sont mobilisés sur le marché de Draguignan pour dire STOP aux fermes-usines et pour dénoncer la répression syndicale dont sont victimes des militants de la Confédération paysanne. À grand renfort de pancartes (« No vacharan », « 3 petites fermes valent mieux qu'1 grande », « Des paysans, pas des agri-managers ! », « NON aux 1000 vaches », « NON à la répression syndicale » ...), de chants militants (« La ferme à mille vaches » sur l'air de la valse à mille temps de Brel) et de tracts distribués, les passant-e-s présent-e-s sur le marché dracénois ont été informés de ce combat !

Ferme-usine des 1000 vaches : le procès des militants de la Conf' reprend mardi

9 militants de la Confédération paysanne sont amenés à comparaître, mardi 28 octobre 2014, au Palais de Justice d'Amiens. Ces militants sont accusés de dégradation en réunion, incitation à la dégradation en réunion, vol, recel ou encore refus de prélèvement ADN. Tout cela pour avoir tenté d'alerter l'opinion publique au fil des mois, après de multiples actions, et plus particulièrement pour avoir démonté la salle de traite de la ferme-usine des 1000 vaches à Drucat-le-Plessiel dans la Somme, au printemps dernier. La Confédération paysanne ayant par la suite restitué les pièces démontées au Ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, lui demandant de se positionner clairement sur le sujet et sur le modèle agricole qu'il entend développer.

 

Les 1000 vaches : un projet aberrant !

Samedi 25 octobre 2014, nous nous sommes ainsi réunis pour dire STOP à ce projet destructeur de l'emploi paysan et non respectueux de l'environnement. Ce sont 20 fermes de 50 vaches et leur 42 paysans qui sont amenés à disparaître, au profit de ce hangar grand comme 2 terrains de football où seront employés au plus 18 ouvriers au salaire minimum. Le lait sera revendu à prix cassé, 270 € la tonne, ce qui à quelques mois de la fin des quotas laitiers ne réjouit pas vraiment les éleveurs qui s'en sortent tout juste à 350 € la tonne. L'objectif de ce type de projet n'est pas de produire du lait, mais d'alimenter un méthaniseur géant sur-subventionné avec les déjections des vaches. 3000 ha de terres agricoles seront ainsi nécessaires, pas pour installer des paysans, mais pour épandre le digestat du méthaniseur : alerte aux algues vertes !

 

Une installation illégale ...

Le 13 septembre dernier, les premières vaches sont arrivées dans la ferme-usine de Ducrat-Le-Pliessiel, sous la protection de la gendarmerie. Et ce alors que toutes les obligations relatives au permis d'exploiter n'ont pas été remplies, alors que des recours juridiques n'ont pas été jugés, alors que la mobilisation citoyenne et paysanne à ce projet ne faiblit pas, une simple autorisation de la préfecture aura suffit à débloquer la situation dans laquelle se trouve l'industriel du BTP Michel Ramery.


Mardi prochain, ce sont les lanceurs d'alerte qui seront poursuivis, pendant que l'agriculture s'industrialise aux dépens des paysans et des citoyens, et avec la bénédiction de nos gouvernants. Nous ne laisserons pas l'État criminaliser aussi facilement l'action syndicale !

 

Vidéo réalisée par Canal.D Draguignan Web-TV participative :

 


Crédits photos : Benoît BATON
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