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VITICULTURE
01.06.2015

Flavescence dorée : on marche sur la tête !

Les services de l'État renouvellent le plan de lutte contre la flavescence dorée de la vigne pour la campagne 2015, par le recours aux traitements insecticides obligatoires et la surveillance des vignobles à proximité des foyers détectés. On oblige ainsi les viticulteurs à polluer avec des insecticides toxiques pour eux-mêmes et les abeilles, y compris dans les zones de protection des cours d'eau, quand bien même cet insecticide ne s'attaque pas directement à la maladie.

Aucune prise en compte des mesures prophylactiques reconnues dans les régions qui ont plus de recul sur la problématique ...

En revanche les arrêtés ne font aucune mention du traitement préventif des plants à l'eau chaude, et de la prospection fine des vignes sur l'ensemble du territoire, qui sont à ce jour les seules mesures prophylactiques efficaces pour contenir la flavescence dorée. En effet, d'après la lettre hebdo exclusive aux viticulteurs et négociants de Bourgogne BIVB INFOS du vendredi 14 mars 2014, « Avec le temps, on a compris la façon dont la maladie se propage et les moyens de lutte ont été adaptés. Ainsi, la surveillance du vignoble est apparue indispensable. Aujourd'hui, dans les régions où la maladie gagne de nouveau du terrain, le constat est clair : la surveillance s'est relâchée, en même temps que la mobilisation professionnelle, et le traitement eau chaude n'est pas toujours appliqué. »

Un changement de stratégie nécessaire !

La Confédération paysanne réclame, aux services de l'État, un changement de stratégie. Plutôt que de se focaliser sur l'insecte vecteur dont l'éradication est à la fois irréalisable et génère de graves déséquilibres au niveau des écosystèmes, il faut remonter à la source du problème que sont les foyers contaminés et mettre en œuvre le principe de précaution. Ainsi, nous exigeons : un arrêté préfectoral rendant obligatoire l'utilisation de plants traités à l'eau chaude en PACA, une prospection fine des vignobles (repérage et arrachage des ceps malades) sur l'ensemble du territoire des départements concernés (13, 84 et 83), le traitement insecticide limité à 500 mètres autour des cas constatés de flavescence dorée (comme il est préconisé en Bourgogne), et le respect des zones de protection des cours d'eau.

Une profession à mobiliser !

Sur le fond, le Service Régional de l'Alimentation (SRAL, en charge du dossier) dit partager nos objectifs. Il semblerait que les représentants professionnels ne soient toutefois pas tous en accord sur le sujet. Les pépiniéristes sont unanimement contre le traitement à l'eau chaude, quand les représentants des viticulteurs, eux, ont des avis divergents sur la question. Pour obtenir des avancées sur ce dossier complexe, nous devons exiger le traitement à l'eau chaude auprès des Chambres d'agriculture et des services de l'État (SRAL / DRAAF), et organiser des prospections locales : vous pouvez devenir référent local et encadrer une prospection ! Pour cela, merci de contacter notre animateur au plus vite au 06 30 60 97 14. Des formations locales à la reconnaissance de la maladie pourront être organisées en lien avec les services compétents.

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